Loutronnes, Loutrons
Osons la poésie, même mâles, même vieux. Goûtons la pulpe des mots qui nous cachent et nous révèlent dans la timide fraternité des êtres. Osons la musique des frères sinon celle des sphères.
Il y a près du Chambon-sur-Lignon un lieu extraordinaire, à la fois café, librairie, espace de rencontres et d’expositions que je fréquente, à deux pas d’une chocolaterie et pas très loin d’un lac… Chaque fois, la poésie m’y interpelle. La maison d’éditions qui possède ce lieu y expose des recueils de poèmes (certains sous clé dans des vitrines; des gens les volent-ils?). Les quelques extraits accessibles, parlent souvent de neige, décor constant d’ amours brûlantes, et de choses qui, moi, loutre mal léchée, me laissent plutôt…froide.
Et pourtant, je ressens une sorte d’urgence presque vitale, en tout cas nécessaire, que je n’arrive pas à décrire autrement que « poétique ».
Avez-vous réfléchi à la question?